Martial Vosgien est un opposant à notre politique nationale, un homme surveillé de près par les services compétents. Pas d'assez près, semble-t-il, car celui qui a de l'énergie, des idées, des amis et des moyens - toutes les qualités requises pour faire un ennemi d'envergure - a mystérieusement disparu sans laisser d'adresse du pays dans lequel il s'était exilé, le Brésil. Le Patron demande alors à San-Antonio de s'y envoler afin de lui mettre la main dessus. Mais non ! Le commissaire a des principes ! Il ne fait pas dans le délit d'opinion ! Il refuse de manger de ce pain-là ! C'est donc Béru qui s'y colle. Notre héros s'y rend tout de même, sous prétexte d'offrir à sa mère des vacances à Rio...
San-Antonio et Bérurier, dans un premier temps, mènent chacun leur enquête de leur côté, d'où le titre. C'est l'occasion de confronter les deux méthodes : la subtilité pour le premier, la brutalité pour le second.
"Je pars du principe que le Bon Dieu a donné des yeux pour voir à un témoin, et qu'il m'a donné à moi des mains pour le faire causer de ce qu'il a vu."
Ces différentes méthodes ont leurs avantages mais ne fonctionnent jamais aussi bien qu'associées. Les deux hommes, pour boucler cette histoire, finiront donc par travailler de concert. Entretemps, plongés au cœur des favelas, ils découvriront la triste réalité d'un pays miséreux, violent et corrompu. Quant à l'auteur, s'il aligne les comparaisons, les accumulations, les métaphores, les paronomases, les néologismes et les calembours avec l'aisance que nous lui connaissons, soyons honnête, il n'offre pas vraiment avec ce volume un épisode incontournable de la série.
Touchez mon blog, Monseigneur...