Purgatory, Etats-Unis, charmant port de pêche en rase campagne où le rigorisme moral règne en maître. Courant XXème siècle, une communauté de femmes ayant eu l'idée saugrenue de se passer des hommes et de vivre à l'écart, elles furent aussitôt considérées comme des sorcières et, cela va de soi, brûlées vives dans leur refuge.
Une génération plus tard, le fabricant de soda et quincaillier Monroe, né à Purgatory, y emmène sa fille de quatorze ans dans l'espoir de lui faire passer sa crise d'adolescence à la dure . Sauf que Franny semble menacée par un danger plus grand que la drogue et la débauche : la folie. Chez l'adolescente, il n'y a pas la lumière à tous les étages, par contre il y a dans son cerveau un hôte indésirable : une soeur mort-née suite à une fausse couche de Mme Monroe. La schizophrénie n'est pas loin...
Ce roman a obtenu le prix Cognac en 2003 mais il ne s'agit pas d'un polar, à peine d'un thriller. le rythme est équilibré, l'action intervient par soubresauts et la trame se laisse deviner, ne créant pas de vrai suspense ni de surprise. C'est un roman plutôt bien écrit mais qui manque de subtilité dans le traitement des personnages, le style rendant parfois une impression de "gros sabots". Au final, ça fonctionne mais ça ne fait pas de "Bons baisers du purgatoire" un roman inoubliable, ni même vraiment palpitant. Ce que j'en retiens : la place de la femme dans la société, antique chemin de croix.