Lire Jeff Vandermeer, c'est comme se farcir le concert de Cologne de Keith Jarrett : mon cerveau bugge. Je ne sais pas si c'est immensément kitsch ou proche du génie, complètement tarte ou d'une profondeur magique. Indiscutablement, le pitch laisse pantois : un Nounours Volant se bat contre un calamar géant sous le regard de renards, d'enfants sauvages, d'autres ours pas volants mais très méchants et d'humains qui n'en sont sans doute pas vraiment.
Ca a l'air complètement con et en fait, ça donne juste envie de se pendre tellement ça distille le sentiment de nostalgie d'un monde mort (leur leur comme le nôtre) et la paumitude complète du cerveau humain face à l'inconnu total. D'où une filiation certaine avec les premiers Ballard plus écolo qu'urbains et Solaris. Bref, une certaine idée du haut du panier, même si...
Lu en 3 jours, quoi qu'il en soit...