Dans un parc parisien, des hommes, des femmes, prennent le soleil, promènent les enfants, accompagnent une personne âgée, contemplent leurs semblables. Nous sommes au début de l'année 2020, et les médias parlent de plus en plus d'un virus tueur et ultra contagieux : le coronavirus. Quelques jours plus tard, chacun de ceux qui étaient au parc se trouve confiné dans son appartement, seul face à lui-même. Chacun d'eux réagit plus ou moins bien, comme il le peut, face à cette situation anxiogène.
Je n'avais jamais lu un roman de Sylvie Germain. J'ai trouvé celui-ci agréable à lire, bien écrit. Les situations et l'état d'esprit des différents personnages sont bien vus, particulièrement l'histoire de ce fils qui rend visite à sa mère en Ehpad tous les deux ou trois jours et qui ne peut plus le faire pour cause de restrictions sanitaires, dès avant le confinement.
J'aime particulièrement les romans chorals, ces romans où il faut être attentif aux petits détails disséminés dans chaque chapitre pour reconstituer les liens entre les différents personnages qui se croisent sans se connaître. Celui-ci est structuré en deux parties. On retrouve les personnages de la première partie dans la deuxième partie, alors que la lune se trouve "au périgée de son orbite", mais sous un autre nom. Intéressante trouvaille de Sylvie Germain qui rend la lecture d'autant plus captivante.
Mais une fois la dernière page tournée, on reste un peu sur sa faim : le roman aurait sans doute gagné à être un peu plus développé, les personnages y auraient gagné en épaisseur.
Une lecture agréable quand même.