Mia, Brynn et Summer, 13 ans, sont inséparables jusqu'à ce que le corps de cette dernière soit retrouvé dans une mise en scène macabre largement décrite dans une fan-fiction inspirée de leur roman préféré Les chemins de Lovelorn. Pour toute l'Amérique bien-pensante, cela ne fait pas de doute, ses deux amies et Owen, son petit-ami supposé, sont coupables. Innocentés faute de preuve, ils resteront quand même dans les mémoires les « Monstres de Brickhouse Lane ».
Cinq ans plus tard, ils n'ont pas réussi à se reconstruire. Brynn se fait passer pour une camée et se balade de centre en centre en falsifiant ses tests toxicologiques, Mia est scolarisée à domicile et gère tant bien que mal la descente aux enfers de sa mère, Owen, quant à lui, est parti vivre en Écosse. Quand Mia tombe par hasard sur son vieil exemplaire de Lovelorn, elle réalise ce qui lui a toujours échappé jusqu'ici : quelqu'un d'autre était mêlé à cette histoire, et cette personne a tué Summer. Elle décide de se lancer elle-même dans une enquête avec l'aide son amie Abby, d'une Brynn plus que réticente, Wade, le cousin de Brynn, passionné par l'affaire, mais aussi Owen, qui est de retour en Amérique.
Ensemble, ils vont décortiquer peu à peu les aspects contrastés de la personnalité de Summer, à la fois leur meilleure amie et meilleure ennemie, aussi solaire que toxique, qui est passée du statut d'héroïne à celui de victime alors même qu'elle pouvait se comporter comme le pire des bourreaux dans ce roman où l'on n'en finit pas de confondre les gentils et les méchants. Les Chemins de Lovelorn est une parfaite métaphore : son univers fantastique représente l'innocence de la jeunesse dans laquelle Brynn, Mia et Summer rêvent de rester à jamais, mais où plane sans cesse l'Ombre. Le caractère inachevé du roman, c'est la fin brutale de l'enfance, quand elle intervient trop tôt dans un monde où les adultes ne sont pas toujours dignes de confiance, mais où la rédemption et la justice sont encore possibles.