J'ose à peine avouer que j'ai pris du plaisir à la lecture de ce roman très très noir mais le fait est que je ne me suis pas ennuyé une seconde à suivre la cavale de Roy et Guillemette, tous deux meurtris par leur passé. Pourquoi cette réserve ? Eh bien d'abord parce que Benoît Philippon n'est jamais avare de clichés avec en tête de gondole cette passion entre la fragile Guillemette, la Belle et Roy, le colosse au visage de "tomate écrasée", la Bête. Ensuite en raison d'un certain manque de profondeur d'un récit brut de décoffrage. Cela dit, la verve inépuisable de Benoît Philippon balaie vite ces réticences !