Un premier livre pas si mal

Luke Hadler tue femme et enfant avant de se suicider, poussé à bout par le désespoir. Nous somme à Kiewarra, petite communauté rurale du sud-est de l’Australie, écrasée par le soleil, terrassée par une sécheresse sans précédent. Aaron Falk, son ami d’enfance, qu'il n'a plus vu depuis 20 ans, n’a aucune raison de douter de cette version des faits. Sauf qu'il reçoit ces quelques mots arrivés par la poste : Luke a menti. Tu as menti. Sois présent aux funérailles…
Revenir à Kiewarra est la dernière chose dont Aaron a envie. Trop vives sont encore les blessures de son départ précipité des années auparavant. Trop dangereux le secret qu’il a gardé pendant tout ce temps. Mais Aaron a une dette, et quelqu’un a décidé que le moment est venu de la payer…
Grâce à Raco, le flic qui gère la police locale, Aaron va s'immerger dans l'ambiance de la bourgade pour l'aider à découvrir la réalité sur ce suicide collectif anormal. En effet, le bébé de la famille n'a pas été éliminé.
Ce premier roman souffre de quelques longueurs surtout dans la première partie. L'intrigue parfois dense pour ne pas dire touffue voire un peu fouillis, peut rendre rébarbative la lecture. Il faut s'accrocher pour oublier ce flou entretenu par les non-dits et autres intimidations. Le rythme lent nous assèche comme cette sécheresse entretenue et j'avoue avoir été tenté d'arrêter.
Heureusement, le dernier tiers de ce roman devient plus palpitant et la conclusion est fort bien vue, plutôt originale, et bien amenée. Mais elle manque un peu d'action ce qui aurait encore relevé le niveau de l'ensemble. Quant à la dette de Aaron, j'avoue que je n'y aurais pas pensé.
C'est au final un premier roman intéressant qui mérite notre attention.