Sans chercher à donner dans un registre littéraire vraiment "lyrique", 'Canisse' dégage une vraie poésie à travers un monde-planète-océan où survivent des lambeaux d'humanité arrivés là des siècles auparavant lors d'un vraisemblable naufrage spatial. Mais la sauvage et inconnue planète Canisse abrite aussi le spécimen le plus colossal de la gente halieutique, dont veulent à tout prix s'emparer les pêcheurs qui sillonnent l'espace et les planètes, à la recherche de poissons de plus en plus rares. Alors que ce monde prend forme, et que la magie commence à opérer, le lecteur est cependant surpris de découvrir que le monde s'arrête après moins de 190 pages, sans qu'une véritable logique ne vienne conclure le livre. On reste donc avec des ambiances complexes dans la tête, mais aussi un relent de frustration.