Carambole, au sens figuratif, une dégringolade.
Carambole, au sens figuratif, une dégringolade.
Un village suisse, en un temps incertain. Le cadre vierge que Jens Steiner remplit au fil de douze histoires comme autant de coups de pinceaux sur une toile. Douze instantanés de vie quotidienne, comme distillés dans un hasard désinvolte, où les protagonistes se succèdent, sans lien apparent. Vivotant et fuyant, désabusés et ballotés par les changements qui discrètement s’immiscent et bouleversent en profondeur leur existence.
Construction narrative ambitieuse que ce récit kaléidoscopique, où l’auteur, dans une chronologie désordonnée, sème des indices, de petits détails en apparence inutiles, sans importance. Au lecteur de percevoir et d’intercepter ces infimes traces pour composer le puzzle, et le cri lancé par un personnage résonnera en écho dans l’histoire d’un autre. Ainsi chacun des chapitres, tout en demeurant autonome, forment un magnifique "tout", une peinture sans concession d’une société qui s’effrite.
Des familles qui se désagrègent, la disparition d’une "star" locale sur laquelle on s’interroge, l’intrusion sur une propriété privée, une explosion déchirant le temps et l’espace et qui retentit (encore et encore). Des fragments d’une journée, qui, [... http://vagabondssolitaires.wordpress.com/2014/09/03/carambole-_-jens-steiner/ ]