A défaut d'être bien écrit, ce roman a l'intérêt de présenter certains passages dans un camp de réfugiés, et d'y suivre les petits tracas quotidiens de ceux qui sont chargés de gérer le camp. Tous les petits tracas, peines de cœur incluses, évidemment, on ne serait pas chez l'auteur de Bridget Jones sinon.

Outre le côté très cul cul des errements de l'héroïne, on comprend parfois la difficulté de faire le bon choix, de se dire que si on se trompe, si on agit mal, ce sont des vies qui sont en jeu. J'ai apprécié aussi le fait que tout ne soit pas tout rose: gérer les intérêts des stars qui veulent se mobiliser sous condition, les impératifs de la télé, puis découvrir qu'on en a peut être trop fait et que la catastrophe n'était peut être pas celle à laquelle on s'attendait.... tout le travail de préparation de l'aide, les différents intérêts qui entrent en conflit, la façon dont est exploitée l'image pour "faire pleurer dans les chaumières"... autant de sujets que je ne pensais pas trouver ici.

C'est vraiment le bon point du livre, simplement pour y arriver, il faut se lire tous les passages du "le gars dont je rêvais est fou de moi, que vais-je faire pour m'en remettre?"
"je suis la cendrillon de l'histoire, plaignez-moi je vogue au milieu des stars" "je suis quelqu'un d'intègre, je m'engage, vive moi" "Oh mon dieu mais tous les hommes de la terre sont dingues de moi! qui vais-je choisir?"
et autres clichés du conte de fées pour toutes les fans de romance à l'eau de rose... C'est vraiment dommage, c'est peut-être pour donner un côté rafraichissant, mais ce n'est malheureusement pas le cas.

Le tout est très inégal, et même dans les meilleurs moments, l'écriture reste tellement simplette et limite laborieuse qu'on n'est jamais à fond dans l'histoire, sauf sur la fin où l'intrigue prend le pas sur l'écriture et où l'émotion l'emporte sur tout le reste.
Par contre la romance en toile de fond c'était vraiment pas la peine.

Contrairement à Bridget Jones, on a très peu de passages drôles, et le peu de remarques qui pourraient fraire sourire tombent souvent à plat.
iori
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le 21 août 2012

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le 21 août 2012

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