Avec ce récit, Gilles Paris nous propose un livre différent a ce que nous étions habitué jusqu’à aujourd’hui et pourtant pas si éloigné que cela. Si l’on revient quelques instants sur la Courgette, Papa et Maman sont mort, au pays des Kangourous ou bien encore le vertige des falaises, l’on retrouve cette mélancolie qui caractérise tellement les écrits de l’auteur.
Dans son dernier livre, Gilles Paris ne nous propose pas un roman, mais un récit, il parle sans tabou d’un thème qui lui l’est bien tabou : la dépression. Il revendique également que ce livre n’est pas une autobiographie et pourtant par moment, on en vient à se poser la question la frontière entre la réalité et l’imagination sont ici difficile à déterminer, mais seule l’auteur connaît la vérité.
On imagine également que l’auteur a préféré le récit au roman, car il n’a pas voulu s’encombrer de détails, mais s’atteler au sujet important de ce livre : la dépression.
Pour peu que vous connaissiez des personnes atteint par ce mal, on a l’impression d’un déjà vu, avec les hauts, les bas, les bas très bas à toucher le fond, les maisons de repos, les urgences. Et Laurent, qui l’accompagne, souffre pour l’être aimé qui se perd.
Laurent cherche des réponses, entrevoit la solution, arrêter d’écrire si les rechutes coïncident toujours avec la parution d’un nouveau livre et pourtant écrire, les livres est ce qui permet à Gilles Paris de rester à flots, sans parler de Laurent toujours là pour lui.
La dépression est un mal incontrôlable, complexe qui revient s’insinuer dans ces vies qu’elle a choisi de détruire à petit feu. Je comprends mieux aujourd’hui cette mélancolie que l’on retrouve dans l’ensemble de l’œuvre de Gilles Paris.
Ce livre m’a véritablement touché par sa sincérité, cette mise à nue toujours avec pudeur pour parler de ce que l’on ne parle pas ou si peu : la dépression.
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