Habituée à commencer à écrire mes critiques en plein milieu d'un roman, j'étais partie pour faire une critique très négative. Mais arrivée au milieu du livre, l'auteure a su me rattraper. C'est bien seulement au bout de la moitié de ce livre qu'il se passe véritablement quelque chose à mes yeux, d'une part, et que le peu de crédibilité des dialogues est moins ennuyeux.
Alors, certes, c'est considéré à la base comme une romance légère. Mais la romance légère ne signifie pas pour autant qu'il faut que l'histoire ne soit pas crédible. J'ai trouvé pour ma part que les personnages de l'histoire, étaient assez manichéens. Les personnages principaux sont très gentils et les personnages secondaires sont soit eux aussi très gentils ou soit très méchants. Pas de nuances dans ce roman.
Autre bémol : l'auteure semble faire une fixette sur Hitler. Les personnages féminins pestent contre Hitler en permanence. A titre d'exemple, Emmy, le personnage principal raconte sa soirée à venir au café de Paris à sa collègue. Cette dernière lui rétorque que sa soirée va faire enrager les nazis. Emmy lui répond qu'elle doute que sa soirée dans un night-club dérange beaucoup Hitler. Je trouve encore une fois ce dialogue irréel. Rarement, les personnages ne parlent d'Allemands au lieu d'Hitler. Y aurait-il un tabou à les appeler comme ça ?
Pourtant, (oui, j'ai trouvé qu'il y avait des aspects positifs à ce roman), l'auteure arrive à faire tourner son roman en plein milieu du roman vers une intrigue plus intéressante que celle de base. Il faut dire que le résumé de ce roman m'avait plu et c'est la raison pour laquelle je l'avais demandé sur Netgalley. Mais, très vite, l'auteure m'a perdu sur la première moitié du roman. Les histoires d'amourettes et les tergiversations d'Emmy m'ont allégrement ennuyé. Je n'y ai pas cru un instant. (personnellement, Charles ne m'a pas paru très séducteur, même un peu plat, dirais-je). En revanche, donc, la seconde moitié m'a plus convaincue et les pages ont défilé à un rythme plus soutenu que lors de la première partie. J'ai même eu de la peine pour le personnage principal et l'auteure a réussi à nous faire comprendre ses angoisses et sa tristesse.
Le contexte historique est assez bien retranscrit, à savoir la situation de Londres sous les bombes, l'angoisse des habitants et les séquelles physiques et morales que cela pouvait engendrer. Mes connaissances sur ce sujet sont trop minces pour les remettre en question. Il semblerait que l'auteure collectionne les magazines, et en particulier les magazines féminins de la seconde guerre mondiale. Un magazine l'aurait inspiré pour cette histoire.
Bref, une lecture plus que mitigée pour laquelle il faut être patient. Un rebondissement en plein milieu du roman est plus que bienvenu. D'autres blogueuses ont trouvé ce livre réussi. Cette critique n'est bien sûr que mon avis.