Londres 1940. Alors que les nuits sont rythmées par les attaques aériennes des nazies, Emmy et ses amis tentent de continuer à mener une vie la plus normale possible. C’est le tête pleine de son rêve de devenir reporter de guerre, qu’elle se présente à un entretien pour devenir journaliste. Mais quelle déception quand elle se rend compte qu’elle a accepté un post sans savoir ce qu’on attend d’elle, à savoir trier le courrier des lectrices d’un magazine féminin sur le déclin dirigé par une Mrs Bird austère, tyrannique et aux idées surannées…
Emmy, sa meilleure amie Bunty et le fiancé de cette dernière, William, sont le reflet d’une jeunesse qui fait front et reste optimiste en (presque) toutes situations. S’ils aiment à sortir, s’amuser, à faire des projets d’avenir et de mariage, ils ne sont pas moins conscients de leur situation et c’est à la caserne qu’ils montrent leur force et leur courage: les hommes n’hésitent pas à risquer leur vie pour sauver les victimes, les femmes doivent gérer le stress de ceux qui appellent pour qu’on viennent sauver leurs voisins, amis, familles… en parallèle, le travail d’Emmy au Woman’s Friend, nous fait découvrir le quotidien, les inquiétudes, la solitude et la détresse des femmes de toute l’Angleterre. C’est pour moi l’aspect le plus intéressant du roman.
Chère Mrs Bird est un roman historique qui raconte le quotidien des londoniens durant le Blitz. Enrichie par ses recherches sur l’époque, AJ Pearce signe un premier roman fort et poignant, drôle et tragique à la fois. Elle montre l’importance des pompiers et le rôle des femmes qui subissent la guerre de chez eux, tentant de survivre et de garder l’espoir d’un avenir meilleur.
sur le blog