Orgueil et Préjugés fait parti de ces romans que je peux relire sans compter en y prenant toujours autant de plaisir. Un roman qui a plus de 200 ans et qui plait toujours autant par l’intemporalité de son histoire d’amour mais également par les valeurs féministes que l’auteure a su intégrer. On ne peut qu’imaginer combien il fut difficile de faire valoir ses pensées, ses choix et ses décisions à une époque où les femmes disposaient de si peu de libre-arbitre.
Après le superbe travail fait sur Jane Eyre par Nathalie Novi, j’étais impatiente de découvrir comment Margaux Motin se serait appropriée l’oeuvre d’Austen. Et c’est franchement réussi! Avec son style et son humour habituels, elle apporte de la fraîcheur à un récit qui n’a pourtant pris aucune une ride. On pourrait presque regretter qu’il n’y aie pas plus d’illustrations – 12 pleine page en couleur et 20 croquis en noir et blanc.
Quant au texte en lui-même, les éditions Tibert ont fait le choix de dépoussiérer une traduction de 1947 par Jules Castier dans un soucis de fidélité au texte original. J’avoue que cela m’a gêné à la lecture des premiers chapitres car le texte est rendue assez lourd en raison d’une ponctuation et de répétitions qui, s’ils sont à l’image de l’auteure et de ses personnages, perdent peut-être un peu de saveur à notre époque. Mais finalement je me suis rapidement laissée séduire par l’histoire et la forme du texte n’a plus été un soucis. J’ai retrouvé l’humour so-british que j’aime tant, les personnages dans toute l’énormité de leurs défauts et il faut bien avouer que c’est jubilatoire!
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