Je suis vexé. Je me préparais psychologiquement à parler de la Chronique japonaise de Nicolas Bouvier quand, alors que je n’étais qu’à quelques pages de la fin, Matthias me prend de vitesse et poste hier un billet sur ce même sujet.
D’autant plus vexé qu’il exprime assez fidèlement dans son billet quelle est mon opinion de l’ouvrage. Je confirme volontiers qu’à mon œil d’historien, la partie sur l’histoire du Japon est plutôt fantaisiste ou, à tout le moins, légère, mais remarquablement bien écrite et donnant un aperçu crédible de la culture japonaise. J’aime bien aussi les pérégrinations de l’auteur dans un Hokkaïdo mal connu, mal aimé et mal chauffé.
Je n’ai pas lu Le vide et le plein, qui est l’autre ouvrage de Bouvier sur le Japon, mais c’est le prochain sur ma liste et, dans l’intervalle, je ne peux que recommander aux nippophiles, aux amoureux de la langue français et aux autres, la lecture de cette Chronique japonaise.