Chroniques de la dernière révolution par Nina in the rain
Antoni Casas Ros est un mystère littéraire. Défiguré par un accident, il n'apparaît jamais en public et ni son éditeur, ni son agent ne l'ont jamais vu. Les plus grand auteurs s'amusent à écrire des tribunes disant qu'ils ne sont pas lui et entre temps lui vit reclus, lisant et écrivant selon ses propres « aveux ».
J'étais assez impatiente de lire ce roman, parce que j'en avais entendu beaucoup de bien chez Marianne et que nous avons souvent des opinions similaires. Mais finalement, c'est une grande déception pour moi. Au début du roman j'ai été happée par les personnages et la violence qu'ils émanaient, mais la solution choisie (le suicide collectif) m'a vite mise mal à l'aise. Et ainsi au fur et à mesure du roman qui s'est transformé pour moi en un espèce de cauchemar alternant mort, sexe et délire chimique. Je suis ressortie très rapidement du roman pour n'en retenir finalement qu'un pensum regroupant quasiment tous les thèmes que je déteste. Je ne sais pas pourquoi ça m'a tant agacée. Peut-être cet univers de révolte, de révolutionnaires, m'est-il désormais bien fermé, trop vieille, trop raisonnable, trop insérée dans la société ? En tout cas, les solutions prônées ne me conviennent pas. Les scènes de sexe également sont parfois trop réalistes à mon goût, en tout cas clairement trop nombreuses. À un certain moment j'avais l'impression de ne plus pouvoir lire une page sans sexe en érection, sperme jaillissant, fellation, pénétration... Je ne suis pas prude, tout du moins il ne me semble pas l'être, mais là j'ai été lassée. Une belle scène de sexe va me toucher par sa rareté, je pense. Une par page, ça me fatigue.
Résultat, ce roman m'est presque tombé des mains. Définitivement, je ne suis plus en phase avec les coups de cœur germanopratins !