Je n'ai pas été complètement convaincue par ce roman young-adult ou ado, je ne sais pas trop. Il y a de l'inventivité, il y a la dimension numérique si prégnante dans les nouvelles générations (dont je suis, faut pas pousser quand même) et il y a une galerie de personnages plutôt sympathiques malgré les comportements de crise d'adolescence.
Et pourtant, la magie a eu du mal à prendre.
Lisa est une jeune Berlinoise qui vit avec sa mère, son beau-frère et son demi-frère, un garçon au maillot qui accapare pas mal l'attention des premiers. Comme la plupart des ados de son âge, elle est très attirée par la sphère digitale et les jeux en ligne. Elle rejoint un jour un cercle de joueurs connectés et se retrouve transportée dans un monde parallèle, celui de Gaïa, une sorte de Terre du Milieu, terrain de conflits de dieux antiques. Elle rejoint cette communauté virtuelle constituée d'une dizaine d'autres ados pour mener une mission qui nécessitera qu'elle acquière rapidement des compétences de combat, de survie, d'anticipation, etc.
Là où j'ai vraiment eu le plus de mal, c'est d'être assise le cul entre deux mondes, un pied dans la réalité de Lisa et un autre dans la virtualité de Lilly (car Lisa devient Lilly dans Gaïa, de quoi faire d'elle une parfaite schizophrène). Je n'ai pas trouvé la narration crédible, d'autant que le rapport de temps entre les deux dimensions est de 1 pour 10 ; 1h dans la vraie vie se traduit par 10h passées à Gaïa. Un peu trop complexe pour moi. Je pense que j'aurais davantage accrochée à une dimension parallèle onirique, d'autant que très rapidement, Lisa n'aura même plus besoin d'un ordinateur pour se transporter à Gaïa, elle le fera par la seule force de sa pensée.
Ce premier tome est une introduction un peu laborieuse et assez prévisible qui s'achève sur un cliffhanger qui ne me laissera pas en suspens, j'ai volontairement lâché la corniche, ne comptant pas lire la suite. De mon point de vue, un roman vraiment destiné au jeune public.