Laura est mariée, elle a deux enfants. Elle travaille dans un hôpital où elle est technicienne en imagerie médicale.
Depuis plusieurs mois, elle trouve qu’elle est de plus en plus sensible à la souffrance humaine car elle voit des gens en bonne santé et d’autres qui sont à l’article de la mort. Il est de plus en plus difficile de gérer les questions de ces patients, à qui elle ne peut répondre.
Son patron ne pouvant se rendre à une convention, elle est chargée d’assister aux réunions.
Lors de son enregistrement à l’hôtel, elle rencontre un homme, Richard Copeland, courtier en assurances qui ne lui plaît pas plus que ça de prime abord.
Mais ils se retrouveront et pour la seconde fois, Laura tombe profondément amoureuse. Car ils ont tant à partager.
Mais une décision la rattrapera vite à l’ordre.
Je suis mitigée quant à la lecture de ce roman.
Je m’attendais, il est vrai, à mieux. Je m’attendais à être réellement transportée par l’histoire, comme de nombreux romans de Douglas Kennedy. Il m’avait été annoncé comme "le plus bouleversant". Je n’ai pas trouvé réellement. Mais est-ce dû au fait que je n’ai lu que quelques pages par soir ? Est-ce dû au fait que j’avais de nombreux soucis à ce moment-là ? Ce roman ne me les a pas fait oublier. Il ne m’a pas procuré l’oubli et la satisfaction nécessaire à la lecture.
Je m’attendais à ressentir beaucoup plus d’émotion quant à ce destin de femme.
Le début est toute une promesse. Il commence par le mot CANCER. Douglas Kennedy, à ce jeu-là, est gagnant car le lecteur a l’impression que son héroïne en est atteinte. Ce mot donne le ton au roman. Il signifie que tout peut être perdu en peu de temps. Mais cela sera, en définitive, le cheminement d’une femme pour retrouver sa liberté.
Le roman finit pratiquement avec le même mot mais là, il n’a pas la forme de la mort. L’espoir d’une vie meilleure est là.
Le roman, Cinq jours, ne dure pas tout à fait cinq jours, car il faudra plus de temps à Laura pour remettre sa vie sur les rails, face à cette expérience traumatisante d’un deuxième amour déçu et la fin d’une union qui ne la satisfaisait plus.
Mais Laura peut compter sur ses deux magnifiques enfants, un garçon et une fille. Elle apprendra beaucoup d’eux. Elle se rendra compte que ses enfants, bien que différents, sont très liés. Elle se rendra compte, en définitive, que sa fille, qui ne semble se préoccuper que d’elle, comme toutes les ados de son âge, a réellement la tête sur les épaules. La fin de son mariage rapprochera les trois membres de cette famille, une mère et ses enfants, même si ces derniers poursuivent leur vie loin d’elle.
Les héros de ce roman, Laura et Richard, sont seuls, même s’ils vivent en couple. L’un et l’autre ne sont pas heureux. Ils ont dû faire face à des expériences malheureuses, à des amours contrariés pour diverses raisons. Ils ont choisi la vie qu’ils mènent à cause des conventions ou parce qu’ils pensaient qu’ils ne pouvaient pas faire autrement.
Mais faut-il vraiment vivre malheureux par peur du changement ? Vivre malheureux et se sentir seuls car il n’y a plus aucun échange, juste le train train quotidien. Ils ne veulent rien montrer. Ils montrent un masque impassible. Mais lorsqu’ils rencontrent une personne qui semble leur convenir, ils arrivent à se découvrir après moults tâtonnements difficiles et là c’est le partage car ils se ressemblent, cinéma, les mots, les livres. Mais au départ, ils sont tout de même prudents. Après, à mon goût, cela va un peu trop vite. Mais quand on tombe amoureux, follement amoureux, cela va vite également. Tout comme la rupture qui peut suivre et la dépression suite au changement de vie et surtout au fait de la déception.
Même donc si je suis un peu déçue, j’ai pris toutefois du plaisir à retrouver l’écriture fluide, sans concessions de Douglas Kennedy. Il met en scène ses personnages, sans préjugés, avec leurs défauts et leurs qualités. Au lecteur de se faire sa propre opinion et de voir s’ils ont raison ou s’ils plaisent. Et de ce côté là, mon coeur penche plutôt vers le fils de Laura, Ben.