Laura est une nouvelle madame Bovary : elle s'ennuie dans son couple. Au cours d'un week-end, elle rencontre le grand amour et décide de tout plaquer pour commencer une nouvelle vie. Mais tout ceci est raconté avec beaucoup moins de talent que celui de Flaubert et donne droit à d'interminables dialogues improbables. Laura est une intellectuelle, son nouvel amant aussi, et tous deux font assaut d'érudition d'une manière ampoulée et pénible. Il y a aussi une séance de relooking dans une boutique de fringues, qui frise le ridicule. Comme si le fait de remplacer un blouson de golf par un blouson de cuir avait une importance capitale... Nos amoureux viennent tous deux de province et bien sûr, rêvent d'habiter une grande ville, où tout est tellement plus excitant. Kennedy a fait beaucoup mieux, et surtout le roman manque singulièrement d'humour, à moins de prendre tout ceci au second degré et de le voir comme une parodie...