Pourquoi ? mais pourquoi les récits futuristes post-apo s’acharnent-ils ainsi à nous décrire un monde déshumanisé, terrifiant, asservi et cruel ? Inspiré du percutant 1984 d’Orwell, le récit raconte l’évolution du monde, après qu’une religion se soit emparée du pouvoir, instaurant un règne de peur, de soumission, et d’ignorance. Reprenant les thèmes de 1984, l’auteur décrit un système régi par des prières, des pèlerinages, des séances de haine où l’on punit les fautifs… et au milieu, Ati, rebelle mais prudent. Sa quête le mènera au cœur du pouvoir et lui fera découvrir les mécanismes secrets des dirigeants. Rien de très surprenant ni d’original dans la description de cet univers pieux et sombre, où les fidèles ne craignent pas la mort et n’ont aucun désir de changer leur vie. La lecture est parfois fastidieuse : au lieu de découvrir le monde à travers la vie d’Ati, on a souvent droit à de longues tirades énumérant les divers préceptes et les explications historiques.
Une vision très pessimiste et glaçante du futur livré à des religieux avides, non pas de pureté, mais de massacres et de pouvoir.