Critique de Shaynning
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Incontournable Juin 2021
Membre de la collection "Le grand bain" aux éditions Seuil Jeunesse, "Comment chasser les zombis de mon lit?" est une histoire de cyberdépendance d’une centaine de page sur un ton léger et du point de vue de la personne dépendante, c,est-à-dire le héro - qui n'a pas de nom.
Ce dernier nous explique que ses parents vont se séparer et sa mère décide qu'il peut dorénavant avoir une télé dans sa chambre. Notre héro est fou de joie et très vite, la télé occupe tous ses temps libres. Bientôt, bercé par les émissions de téléralités peuplés de superficiels adultes expert en zizanie, de films d"horreurs à thématique zombis et autres émissions abrutissantes, notre héro a du mal à rester éveillé en classe, trouve de plus en plus de moyens de passer du temps sur ses jeux vidéos, sa télé et son ordi, Il se met à mentir, à trouver des parades, à chercher des points positifs pour défendre ses écrans dont il raffole. Bref, il devient dépendant et sa mère s'en rend bien compte. Lorsque le héro élabore un plan pour aller consommer les écrans dans un café internet, ayant donné comme excuse à sa mère qu'il était invité chez un ami, il est loin de se douter que le revers sera sévère. Après cette ultime mensonge, il est privé de tous les écrans de la maison. Mais le héro réalise que même sans son exposition quotidienne, il continue de faire des cauchemar et son reflet dans le miroir est à peu de chose près celui d'un zombis. À partir de là, notre héro se met en tête de remettre de l'ordre dans sa vie.
J'ai bien aimé cette histoire. Ni moralisatrice ni surchargée, elle nous met dans la peau d'un jeune asse standard, qui va peu à peu perdre le contrôle de sa consommation virtuelle. Non seulement est-il trop devant les écrans, ce qu'il choisi d'écouter est aussi questionnable. Des émissions qui valorise les pires facettes de l'humain, comme la cupidité, la superficialité, la méchanceté gratuite, la compétition malsaine,etc. Des films gores très violents. Des émissions qui se moque de donner le mauvais exemple. Bref, des trucs qui abrutit la personne et qui ne sont nullement pertinents ( surtout pour la jeunesse). On voit bien les comportements s'additionner, le déni se formuler, les trucs qu'il se dit pour justifier ses comportements. Le tout dans le langage accessible d'un jeune garçon.
On voit vers la fin que le héro de rend compte qu'il ne peut pas poursuivre ce genre de mode de vie. Il a une tête de déterré, il ne dors plus beaucoup ( que ce soit en raison des cauchemars ou de son heure tardive à se mettre au lit en raison des films) et il a fait sangloter sa mère. Peu à peu, vu qu'il n'a plus accès aux écrans, il renoue la conversation avec des amis d'école, dont Aphrodite ( je pense qu'il l'aime bien vu le fait qu'il veut des enfants avec elle) et il se met à écouter des documentaires avec sa mère. Il réalise la valeur des interactions sociales et découvre qu'elles sont même plus plaisantes que les écrans. Il se fait comme ultime constat que s'il devient lui-même parent, sans doute qu'il n'y aura pas de télé dans leur chambre, comme ça, ils seront à l’abri des zombis.
Je pense que les zombis " dans la chambre" est aussi une petite métaphore de l'état dans lequel se retrouve le héro.
Bon, bien sur, tout est "un peu trop facile", on ne débarrasse pas d'une compulsion comme d'un rhume, mais le message est là et c,est divertissant à lire. Pas très long à lire, qui plus est.
Je ne suis vraiment pas fan de ce type de dessin, mais sachez qu'il y a des illustrations dans le roman de temps à autre, du même illustrateur que la couverture.
Ce roman, comme les autres membre de la collection, offre une affiche ( elle est sur le roman et se déplie).
Pour un lectorat du second cycle primaire, 8-9 ans ( jusqu'à 99 ans).
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Créée
le 16 juin 2021
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