Comment se débarrasser d'un vampire amoureux ? par Lellia
Enfin un peu d'originalité au royaume des vampires. Non parce que depuis quelques temps j'avais l'impression que la bit lit se divisait en 2 catégories : les univers dans lesquels les vampires, loup garous et autres créatures fantastiques sont connus de tous et essaient de s'intégrer à la société et les vampires romantico-adolescents-depressifs (et vous l'aurez deviné je n'aime pas la 2ème solution) qui tombent amoureux de la première fille mal aimée-coincée-discrète venue. Donc là, l'histoire commençait mal : ENCORE des adolescents ! Bon sang, si il y a bien un âge que j'ai détesté et qui me fait grincer des dents c'est bien l'adolescence mais bon, je savais à peu près à quoi m'attendre en achetant ce bouquin donc tant pis je le lirais !
Et heureusement que je ne me suis pas arrêtée à mes préjugés car pour une fois pas d'adolescente qui tombe éperdument amoureuse du premier vampire qui passe, pas de coup de foudre énervant, pas de « je me laissais envouter par son haleine merveilleuse » (suis je la seule à penser qu'un vampire qui ne boit que du sang doit avoir une haleine d'outre tombe ???). Non, cette fois ci Jessica/Antanasia (j'ai mis 50 pages à me rendre compte que ce n'était pas écris Anastasia quand même xD) ne croit pas aux vampires et pense que Lucius a juste quelques problèmes psychiatrique et très franchement c'est la réaction qui me semble la plus logique et raisonnable. Du coup toute la première partie du livre est à la fois légère et agréable à lire, il essai de la séduire, elle le repousse et en toile de fond nous avons la famille et le passé de Lucius qui prend peu à peu de l'ampleur. J'ai aussi aimé que les parents de Jessica soient au courant de tout ça, c'est d'ailleurs bien la première fois que les parents ne sont pas relégués au rang de pauvres naïfs qui ne comprennent rien à ce qui se passe sous leurs yeux. De même les amis et les ennemis de Jessica ont un peu plus de place dans l'histoire, ils sont stéréotypés au possible bien entendu mais ils ne sont pas laissés bêtement de côtés et construisent eux aussi le récit, ce qui est rudement plus agréable que les coquilles vides qui habillent parfois les relations sociales de certains personnages d'autres romans.
J'ai également aimé cette autre vision des vampires, même si ils ont des comportements moyenâgeux légèrement énervant à force de ne voir que ça. Ils deviennent vampires avec le temps, de la manière dont c'est écrit, c'est un peu un rite ethnique de passage à l'âge adulte, surtout pour les femmes qui doivent se faire mordre au contraire des hommes qui le deviennent automatiquement.
En bref, je dirais que c'est un roman de bit lit qui sort un peu de l'ordinaire (même si il pâtie des tares des autres romans de ce style, l'utilisation de la 1ère personne (y a rien à faire, j'aime pas), des vampires qui au final n'ont rien de très menaçant en dehors des grands méchants proclamés, un style agréable à lire mais qui ne casse pas des briques,...), on sent bien que c'est un roman visant principalement les adolescents mais il reste agréable à lire entre 2 lectures plus sérieuses.