C'est intriguée par le quatrième de couverture et heureuse (enfin !) d'avoir entre les mains un One Shot YA, que j'ai commencé cette lecture.
Ajoutons que cette collection YA a été plaisante et surprenante depuis quelques mois, j'ai confiance dans leur choix de sélection.
Le roman débute en nous plongeant dans le huis-clos, l'environnement de la narratrice prisonnière et ses interrogations. La curiosité du lecteur est tout de suite piquée au vif et annonce un bon page-turner.
Plus qu'une véritable angoisse ou oppression c'est le questionnement sur la cause de sa détention qui prime. La situation bien qu'étrange n'est pas une réelle pression, et l'ambiance se détend assez vite.
L'héroïne se retrouve donc face à elle-même et ses pensées errent vers ses souvenirs, qu'elle couche sur le papier. Les chapitres alternent donc entre sa détention présente et des morceaux d'enfance, les derniers jours et évènements avant le fameux soir etc...
J'ai apprécié ses aller-retours et ce jeu sur la mémoire qui aide à la compréhension, c'est bien mené et m'a un peu rappelé Le dernier jour de ma vie de Lauren Oliver (et au final à plus d'une occasion).
Là où je suis moins d'accord avec le quatrième de couv' (qui déjà en dit trop selon moi) c'est sur le côté surprenant du dénouement... Une lecture avidement rapide mais pas particulièrement attentive permet de le pressentir assez tôt dans le roman, il n'y a donc pas vraiment cet aspect révélation coup de poing annoncé ! Plus que la curiosité du "pourquoi l'enfermement" c'est finalement celle du "comment va-t-elle comprendre" qui prend le pas à partir de ce moment.
Pour autant pour moi l'intérêt principal de ce roman n'est pas là mais dans les sujets abordés par sa trame : le mal être adolescent et les comportements morbides notamment. D'autant plus que ces points sont abordés avec intelligence et réalisme, c'est que je retiendrai de ce roman
En résumé Confusion est un roman plaisant qui maintient son lecteur curieux et qui aborde des sujets adolescents difficiles de façon honnête et réaliste.
Sa construction, aussi bien narrative que celle de la trame, bien que plaisante a un goût de déjà vu (j'ai cité Oliver mais je pourrais aussi bien faire avec Bal de Givre à New-York de Colin) et joue en sa défaveur : la révélation finale n'est pas vraiment une surprise...
Clarke n'a pas assez joué sur le thème de l'enfermement d'après moi, il en devient presque secondaire et s'efface trop vite alors qu'il aurait pu offrir beaucoup plus (au delà du simple questionnement, de l'angoisse ou une pression supplémentaire qui est somme toute ici bien fade et vite oubliée).