Un coup de cœur pour les «Contes du Far west» où l’auteur nous parle si justement de ce far west mytique et se teinte d’une part de vérité romancée.
C’est en 1895 que l’auteur de son vrai nom, William Sydney Porter commence à écrire pour «The post» Ses rencontres diverses, source d’inspiration de départ, sera complétée de sa propre expérience qu'il intégrera ensuite dans la plupart de ses nouvelles. Ce serait dit-on, les différents métiers et surtout son temps passé en prison qui seraient à l’origine de son humour et de ses jeux de mots. La période bénie débute en 1902 ou il se verra également contribuer à plusieurs numéros de «The New-York World Synday Magazine».
D’un rythme parfait, usant d’un vocabulaire clair et imagé, surfant sur la métaphore et le visuel, nous rappelant parfois à quelques termes oubliés, sans pour autant plomber la lisibilité. Nostalgiques et pourtant universelles ces quelques 17 nouvelles humoristiques et pleines de grands sentiments, pointent avec finesse la nature humaine, ses travers, ses fourberies, ou ses histoires d’amour compliquées. Une écriture simple et aérée entre récit et dialogues, qui valent et se caractérisent par des chutes constantes et souvent étonnantes, qui déstabilisera dans un premier temps le lecteur. Celui qui durant un certain nombre de pages s’imaginera déjà saisir la résolution. Ensuite évidemment, une fois la technique de l’auteur comprise, on pourra trouver celles-ci moins efficaces mais elles restent toujours pleines d’humour et perspicaces.
Nous retrouvons la complexité de ce qui fait l’homme, le sens de l’honneur, de la famille et du travail, mais aussi les quelques failles qui vont avec et qui s’intègrent comme de bien entendu, pointant les contradictions, la solidarité et l’adversité. On apprécie aussi la place et la caractérisation des personnages féminins qui révèlent chez l’auteur un certain féminisme. (Un homme se sentira floué par son mariage, un autre sera vexé d’avoir été sauvé d’un puma,par une jeune femme courageuse et tentera de renverser la vapeur...) Mais les cow-boy sont à l’honneur, les chercheurs d’or et les banquiers aussi ! Tous hauts en couleur, sans oublier les paysages arides ou les vertes prairies, troupeaux et autres cavalcades….Tous nous révèlent le sens de l’amitié envers et contre tout et nous brosse des personnages forts sympathiques, originaux, d’origines et d’horizon différents permettant à O Henry lui, de nous révéler leur part d’ombre, les faux-semblants, avec bienveillance et en se jouant souvent de nous...Avec plaisir
A découvrir.
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