Courage of the Wolf (Mills & Boon Nocturne Bites) par Cath Bardy
Vous avez envie de vous désintoxiquer de la romance ? Lisez ce bouquin.
Bon, ok, j’exagère un peu. Mais très honnêtement, je suis étonnée de voir autant de bonnes notes sur ce livre.
Déjà je vais passer sur les éternels défauts de ce genre de lecture : le mâle (oui, quand on est un homme loup, on est un mâle plutôt qu’un homme) est beau à tomber par terre, super musclé, assez dangereux pour faire le bad boy qui fait craquer ces dames, etc. Et puis comme c’est un homme loup, il a des pulsions d’animal en rut, c’est normal. Et comme la donzelle est une femme loup, elle trouve ça normal aussi. Normal quoi. Bref, quand on choisit de lire un tel livre on sait à quoi s’attendre. Normal, je vous dis.
Donc tout ce que je viens d’énoncer, je veux bien l’accepter et faire comme si ce n’était pas de mauvais points, même si quelques changements et un peu d’originalité dans tout ça ne pourraient faire que le plus grand bien. Par contre, j’en peux plus des romances où l’homme est censé être un dur, parce qu’il faut bien ça pour être capable de protéger sa dulcinée, c’est bien connu, et qu’au fil des pages monsieur Gros-Dur devienne monsieur Guimauve-bien-flasque.
Non mais sérieusement. Imaginez un instant que vous êtes avec un homme capable des pires horreurs pour vous protéger, comme déchiqueter un autre homme. Vous le voyez, vous, qui vous appelle “Mon petit chou” ? Il ne manquerait plus que le “à la crème” à la fin pour me faire mourir de rire en plus de lui faire perdre toute crédibilité.
Alors ok, la romance c’est une méga dose de fantasme dans un mini brin de réalité (si si, cherchez bien, y en a toujours un peu). Mais il faut arrêter de vouloir le beurre, l’argent du beurre et le cul du crémier mesdames. Soit vous vous contentez d’un macho qui vous prend sauvagement (l’homme loup par excellence, donc), soit vous avez le doux petit agneaux qui vous susurre des mots doux en vous regardant avec des yeux de biche. Mais celui qui fait les deux, même dans les fantasmes ça s’appelle un dédoublement de personnalité ou être lunatique, désolée. (*)
Bref, passé ce petit coup de gueule du jour contre le ridicule de la romance qu’on nous sert aujourd’hui, l’autre point noir, qui est tellement énorme qu’il en arriverait presque à cacher tout le reste, c’est la manie de l’auteur à balancer ses deux héros dans des situations qui semblent impossibles à résoudre… Avant de leur filer des super pouvoirs qui vont les sortir d’affaire. Niveau crédibilité dans tout ça, zéro.
Et puis au final, on a un univers pas si mal développé, mais on ne nous dit pas vraiment tout sur les divers types de lycanthropes. On se perd un peu dedans même. D'ailleurs on nous dit dans le résumé que les Ombres sont à moitié loup et à moitié humaines, mais ce n'est jamais dit dans le livre ! Et toujours d'après le résumé on a l'impression que seules les femmes peuvent être des ombres, mais ce n'est jamais expliqué non plus dans le livre. Plein de détails comme ça qui nous laissent totalement dans le flou.
Une lecture donc ennuyeuse, absolument pas crédible, très ridicule par moment, et mal exploitée.
(*) Oui, c’est un peu réducteur et extrême, je sais qu’il est possible d’allier les deux. Mais ça ne doit pas faire ridicule. Et ici ça l’est clairement pour moi. J’ai juste éclaté de rire et presque perdu l’envie de continuer ma lecture.