Il y a quelques années de cela, un jour à la campagne, j'ai expliqué à mon neveu de cinq ans que, s'il attrapait des orties à pleines mains tout en retenant sa respiration, il ne serait pas piqué. Il m'a cru... Bah... Tous les tontons qui se respectent font ça. Enfin, je crois... Non ?
J'ignore si Vargo Statten a un neveu ou s'il pense qu'il suffit de retenir sa respiration pour ne pas se faire piquer par les orties mais, d'après lui, cette technique fonctionne pour survivre au vide sidéral. Une bonne bouffée d'oxygène, on se bouche le nez, et hop, le tour est joué ! Entre cette conception très personnelle de la survie dans l'espace et la description, sur le modèle des trains à vapeur, de vaisseaux spatiaux alimentés à grandes pelletées de combustible, autant dire que la rigueur scientifique n'a pas réellement sa place dans ce roman qui vous emmène en expédition vers Pluton.
Le capitaine Rapier, un baroudeur sévère, est chargé de filer vers la planète naine pour déjouer un danger qui menace la Terre et tout le Système solaire. Disposant de très peu de temps, il est contraint de recruter un équipage au pied levé. S'il veut sauver le monde, il va devoir se battre contre la montre, pousser ses machines et, surtout, composer avec les caprices de ceux qui l'accompagnent dans cette aventure...
À l'image de la majorité des titres de cette collection, il convient évidemment de pas prendre trop au sérieux les délires de l'auteur. le scénario n'est pas cohérent un seconde, les personnages n'ont aucune crédibilité et vous avez compris ce qu'il en était du fond scientifique. Bref, mettons tout cela sur le compte de la licence poétique et prenons ce roman pour ce qu'il est : du pur divertissement dont la seule prétention est récréative.
Touchez mon blog, Monseigneur...