«Cox aborda la terre ferme chinoise sous voiles flottantes le matin de ce jour d’octobre où l’empereur de Chine, Qianlong, l’homme le plus puissant du monde, faisait couper le nez à vingt-sept fonctionnaires des impôts et agents de change.
Des nappes de brouillard s’étiraient par cette agréable journée d’automne sur l’eau lisse du Qiantang dont le lit sablonneux, se ramifiant en bras secondaires, avait été profondément excavé par plus de deux cent mille travailleurs forcés munis de pelles et de corbeilles afin que, conformément aux vœux de l’empereur, une erreur de la nature fût corrigée et que ce fleuve, rendu navigable, reliât la mer et la baie de Hangzhou à la ville.»
«Horloger et constructeur d’automates en provenance de Londres, maître de plus de neuf cents micro-mécaniciens, bijoutiers-joailliers, orfèvres et ciseleurs», Alister Cox a parcouru pendant sept mois les mers depuis Southampton pour se rendre en Chine à l’invitation de l’empereur Qianlong. En compagnie de son bras droit Jacob Merlin et de deux assistants fidèles, il débarque en 1753 dans le port de Hangzhou puis à la cour de l’empereur, monarque absolu qu’on appelle le Très-Haut ou le Seigneur des dix mille ans.
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