Poison, épée, corde… tous les moyens sont bons pour les protagonistes des nouvelles de Juliette BENZONI. La reine du roman historique enquête pour notre plus grand plaisir dans les méandres torturés de l’esprit humain, et évoque les plus grands crimes de l’histoire de France et d’ailleurs.
La diversité est là, les histoires sont nombreuses et bien écrites. On suit les mésaventures de la comtesse de la Motte qui arnaqua la reine Marie-Antoinette, on découvre l’origine des procès de sorcellerie de Salem, les préparations dangereuses de La Voisin…
Le style de BENZONI est travaillé, elle use de mots de l’époque et choisit avec soin son vocabulaire. J’aime beaucoup l’écriture de cette auteure prolifique, et ai déjà commenté plusieurs de ces ouvrages, dont notamment le tome 1 de sa saga Les Chevaliers.
Juliette BENZONI livre ici un recueil de nouvelles, exercice difficile, car il faut garder le rythme entre les récits et avoir une ligne directrice. Or, c’est là que le bât blesse, on a une impression décousue en refermant l’ouvrage, l’auteure ayant choisi de les trier par catégorie sociale: princes, bourgeois… Ce choix atypique ne donne pas d’unité à l’ensemble, on passe d’un empoisonnement à une pendaison, d’une période à l’autre sans y voir de lien. C’est le seul point négatif de l’ouvrage, certes, mais cela m’a gênée.
Le livre est court, avec 315 pages et 16 nouvelles, et se lit donc rapidement. Un parfait ouvrage pour un trajet en train! En conclusion, un bon Juliette BENZONI certes, mais qui est moins efficace qu’un « Reines tragiques » ou qu’une « Suite italienne« .