Je n'avais lu qu'une trentaine de pages de Daniel Deronda que je n'avais qu'une seule idée en tête : il y a un faux air de Proust dans ce roman. En fouillant un peu, cela me fut confirmé ; l'écrivain de A la recherche du temps perdu appréciait particulièrement cet écrivain anglophone. Dans Daniel Deronda, l'histoire ne s'efface pas encore comme chez l'auteur français mais il y a une envie similaire de décortiquer les états d'âmes des protagonistes.
Gwendolen Harleth est une jeune femme affirmée qui veut mener sa vie comme elle entend. Le mariage ne l'attire pas, elle ressent cela comme une contrainte à sa liberté. Tous les hommes lui paraissent fades, faibles. Surgit Daniel Deronda qui suppose être le fils illégitime de Sir Hugo qu'il l'élève depuis sa tendre enfance.
Si les deux personnages vont vivre des vies parallèles, Gwendolen cherchera toujours en Daniel Deronda un guide, un confident.
C'est un très beau roman mais assez long : plus de 1000 pages. Certains trouveront qu'il y a quelques longueurs. Il n'empêche que l'on comprend vite que George Eliot est un écrivain très sérieux.