Il a l'air bien chiant ce Nazim Hikmet : très paternaliste, capricieux qui s'énerve quand il ne reçoit pas de courrier en réponse au sien, un côté un peu "monsieur-je-sais-tout"... en face, Kemal Tahir n'a pas l'air beaucoup mieux, toujours à se faire entretenir, et tout aussi courroucé quand on ne lui envoie pas de lettre assez vite... ils méritent tous deux des gifles.
Bon, j'aime e principe de journal intime ou de correspondance épistolaire, mais ici, faut avouer que ça n'est pas hyper palpitant. Les mêmes sujets sont souvent débattu, beaucoup de courriers ne parlent de rien en fait, disons qu'il manque parfois le contrepoint pour approfondir certains sujets. Les critiques et autres analyses sont intéressantes même si on ne peut lire le texte dont il est question. En ce qui concerne les poèmes de Nâzim, je ne suis pas fan, je ne les trouve pas très intéressant.
Au niveau du style, c'est bien écrit, Nâzim soigne son écriture, construit bien ses phrases et rappellent efficacement le thème dans ses réponses, ce qui rend le tout compréhensible même si le lecteur ne pourra profiter que de son point de vue. La mise en page est agréable, seulement dommage que toutes les lettres ne soient pas datées, ça permettrait de mieux situer quand un courrier a été perdu ou quand l'un ou l'autre a vraiment mis du temps à répondre.
Bref, ça se lit, mais c'est pas aussi génial que je l'espérais, surtout au vu du contexte.