Grâce à Babelio, avec la complicité des Editions Albin Michel, que je remercie tous les deux, je découvre Karl IAGNEMMA à travers son recueil de nouvelles " de la nature des interactions amoureuses".
Ces nouvelles, sorties d'une plume froide, détachée et d'un esprit scientifique m'apparaissent quelque peu déconcertantes. Je n'y trouve, ni les harmoniques d'un concerto à plusieurs voix, ni la rigueur d'une démarche scientifique.
La question se pose donc. Qu'elle peut être l'utilité d'une recherche éperdue d'un point d'incidence des relations amoureuses tombant sur le plan des travaux de recherche obsessionnels de quelques mathématiciens, physiciens, médecins, voire charlatans?
L'idée même de cette rencontre paraissant tellement incongrue, Il me semble que le sujet aurait pu donner quelques tons habillement décalés, chargés d'humour, de tendresse ou de poésie. Mais cela ne semble pas relever du registre de l'auteur. Avec, il est vrai, un petit bémol pour la femme du mineur et son courageux mari, charbonneux par devoir, matheux amateur soucieux de régler enfin le problème de la quadrature du cercle par passion.
Ce qui m'a, probablement, le plus dérangé est la non congruence entre les récits qui se succèdent dans ce livre et les fondamentaux le plus souvent reconnus au genre littéraire qu'est la 'Nouvelle'. Parfois, souvent, trop de personnages qui embrouillent le récit, des descriptions qui ne sont pas utiles à sa compréhension et le manque de chutes, souvent inexistantes, parfois bien là mais tellement prévisibles.
Je n'ai pas été touché au coeur, mon esprit n'a pas été surpris, je suis donc déçu par ce livre qui laissera, je le crains, peu de traces dans ma mémoire.