Emmanuelle Pirotte a construit son roman de façon assez singulière puisque, sans transition, nous passons d’un genre littéraire à un autre et d’une ambiance à une autre. Tout commence avec un début extrêmement prometteur dans les rues de Bruxelles. Tout est chaos depuis le nouveau virus Ebola qui décime la population, les religions sont exacerbées pour faire face à l’horreur, l’extrémisme ultra présent et la barbarie quotidienne. Cette introduction dans un monde en plein chaos est bourré de réflexions sur la croyance, sur la nature humaine et sur le fonctionnement de la société belge. Beaucoup de questionnements sont introduits, et, à mon grand désarroi, ne seront pas développés et résolus par la suite. J’adorai cette première partie qui recelait tout ce que j’attendais de ce roman, mais j’ai regretté qu’aucune de toutes ces idées mises en avant ne soient développées par la suite, me laissant dans un profond désarroi. Sans transition, les deux protagonistes fuient à la campagne, se retrouvant loin du chaos omniprésent de la ville mais toujours avec l’horreur toute proche. C’est l’isolement qui prévaut, le fait de se retrouver coincer avec des gens envers lesquels on a des doutes, le silence oppressant et l’apprivoisement de cet autre qu’on ne connaît pas mais avec qui il va falloir survivre. On oscille alors entre conte fantastique et huis-clos provoquant un immense décalage [...]
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