De Profundis est le troisième livre d'un concours de lecture appelé "Soleil Noir".
ATTENTION : La critique révèle allègrement l'histoire
L'histoire commence bien : nous voilà plongé dans un univers pré-apocalyptique. Pour une fois, pas de zombie mais un méchant virus sous le nom de Ebola 3.
Pas de Detroit, Washington ou de Chicago ! Non, nous voici à Bruxelles.
Ça c'est le décor. Et cela me plait vachement bien.
On suit Roxanne et Medhi qui essayent de survivre comme ils peuvent avec leur talent propre à eux. Sauf que voilà ... Roxanne est contacté parce que son ex-mari va mourir et sa fille n'a plus que comme famille sa mère, Roxanne.
Dans un élan de générosité (plus qu'un élan car au fond, Roxanne aime bien aider les démunis), Roxanne prend sa fille sous son aile. Un évènement malheureux et profondément violent va pousser les deux protagonistes à s'en aller vers la Wallonie profonde.
Après un court voyage, elles arrivent dans la maison de campagne (et de famille) de Roxanne. Elles vont se faire aider par le fermier du coin, qui naturellement en pince pour elle (et naturellement, elle ne prend même pas en considération l'existence de cet homme). Elle s'installe. La vie à la campagne est rude, surtout pour Roxanne inapte aux travaux divers et variés que propose la vie en plein air.
Arrive alors l'esprit de la maison. Il guette. Il ne sait plus qu'il est, ce qu'il fait là. Il est comme réveillé, ressorti de sa tombe. Il se souvient petit à petit. Il interagit tant avec la mère qu'avec la fille.
Il a une fois envie de faire partir Roxanne, une fois envie qu'elle reste, une autre envie de la posséder (sexuellement, naturellement), ... Bref, il ne sait pas à quel saint se voué (pour un esprit, c'est ballot).
Parallèlement, on apprend que le beau fermier du coin, c'est un méchant (surtout son père à lui). Il n'a pas hésité à liquider des réfugiés et ... on présume aussi violer la fille ou la femme de ceux-ci.
Dernière partie du livre : l'arrivée de trois gros costauds envoyé par "Mort".
Ils débarquent, ligotent les deux femmes ainsi que le beau fermier. Ils sont à deux points de tuer la fille de Roxanne quand ... Tadam ! L'esprit prend possession d'un des malabars pour tuer les deux autres et libérer Roxanne et sa fille. Roxanne tue le troisième larron et balance les corps (au passage le fermier-tueur est mort). L'esprit se sent libéré et part ailleurs.
C'est à ce moment-là que Medhi arrive de la ville, libéré de ses contraintes personnelles.
Voilà, fin du livre.
C'est pour l'histoire. Enfin, histoire, histoire ... c'est vite dit. Je dirai quatre débuts d'histoire regroupées en une seule par manque d'imagination et de continuité dans l'écrit par l'auteur.
Autant c'est facile à lire, autant l'histoire n'a ni queue ni tête. On aurait pu effectivement faire un vrai livre avec juste le premier concept (pré-apocalyptique), juste les deux premiers (pré-apo + fuite vers la campagne), ou encore ajouter à un moment le quatrième élément (bon, cela se rapproche méchamment de Walking Dead). Mais bordel, pourquoi avoir mis un E-S-P-R-I-T ?
Cela n'a rien à voir. Autant écrire (à mes yeux) un livre sur l'esprit dans la maison de famille.
Pour moi, l'auteure s'éparpille bêtement et inutilement. Le livre perd tout son intérêt.
Après, les personnages sont ... limites :
- Roxanne, la droguée qui veut atteindre l'orgasme sexuel avec l'esprit, incapable de voir le beau gosse
- Sa fille, à moitié muette, qui rentre très facilement en contact avec l'esprit, qui comprend vachement bien que le fermier est un méchant, qui fait foutrement bien à manger
- Le fermier, un beau gosse sans rien de le cerveau qui a besoin de se décharger sexuellement et est prêt à violer Roxanne (heureusement que l'esprit était là) et qui tue sans soucis.
Je n'ai surement pas compris l'essence du livre. Je m'en doute. Dommage.
PS : Cela ne m'empêche pas d'aimer les critiques des autres.