V pour Vendetta par affreuxJojo
V pour Vendetta
Première idée ? un film, une grosse production, un truc nul.
Quelques temps par après, je tombe sur la bande dessinée. Elle reste là quelques mois. Un jour par hasard, je la retrouve prête; elle m'attend; elle sait que c'est le jour pour s'ouvrir à moi d'un coup, montrer toute sa splendeur.
"Comment peut-il provoquer des coupures de courant dans le Mersey, arrêter l'approvisionnement à Brum ? Je sais que c'est impensable, mais il n'y a qu'une solution ! Il a accès au Destin. Il y a eu accès depuis le DÉBUT."
V pour Vendetta
C'est une réussite, une oeuvre. Écrit en 1982 et 1990, il finit 50 après 1984 de George Orwell, une oeuvre à mes yeux, également. Pourtant, si la première partie et le contexte ont quelque chose d'assez semblable, le reste est différent.
Orwell exposait les faits et relatait juste une histoire. Moore va au delà. Il veut nous transmettre une pensée positive, avant-gardiste à certains égards.
"Le bruit est proportionnel au silence qui l'a précédé. Plus le calme était absolu, plus le coup de tonnerre choquera."
V pour Vendetta
C'est plus que 270 pages de crayons et de stylo qui forment une histoire avec des dessins. D'ailleurs, l'aspect visuel est très différent de ce qu'on connait aujourd'hui dans les grosses productions. On trouve un mélange de genre. L'art, ici, est, non pas d'avoir détérioré le visuel comme certains l'écrivent mais d'avoir laissé le visuel se sublimer pour mettre en place un récit, une histoire qui ressort. Il ne suffit pas de faire de moches dessins pour que le fond ressorte. Ce serait trop simple.
"Contrairement à la TV, la Science n'est jamais superflue, malgré ses fioritures nucléaires."
V pour Vendetta
C'est un appel. C'est un cri. C'est contemporain malgré 20 ans d'ancienneté. C'est aujourd'hui et hier. V s'oppose au système en place, non pas pour s'y installer mais bien pour amener les autres à se libérer, à se tenir debout fier et libre. L'anarchie n'est pas un mal mais une liberté qui n'emprisonne plus. V n'est pas un héros; il est profondément destructeur afin de laisser place à un créateur, qui sera lui-même sans être la même personne.
Comme l'a dit V : "Tu dois d'abord découvrir qui se cache derrière ce masque, mais tu ne dois jamais voir mon visage. Est-ce clair ?"
Peut-être car derrière le masque, risque-t-on de s'y trouver tout simplement.