Et ... on fait quoi maintenant ?
Reportage de 56 min, Le temps de cerveau disponible laisse sur la faim.
En premier lieu, l'émission ne fait que poser les faits, principalement par le biais de Bernard Stiegler et de courts extraits qui viennent appuyer sans nulle autre forme de jugement ce qui est dit.
Si vous ne saviez pas que la télévision n'est pas là pour votre divertir mais uniquement pour vous videz le cerveau, vous n'avez plus de raisons pour ne pas le savoir.
Cependant, je regrette que pendant quasiment 40 minutes seul Bernard Stiegler parle et donne son point de vue. Une simple recherche sur votre moteur de recherche préféré vous assurera qu'il est sensé savoir de quoi il parle. "Oui mais ..." ai-je envie de dire.
Heureusement qu'une seconde intervenante fait son apparition pour combler légèrement ma soif de diversité.
Finalement, vous savez maintenant que la télévision privée est le mal. En sachant cela, vous aurez deux choix : ne plus la regarder ou passer outre.
Certains diront qu'on peut la regarder en sachant cela. Possiblement et en même temps, c'est aller contre la nature du programme télévisé. Est-ce sain ? Réellement sain ?
En même temps, ne pourrait-on pas dire la même chose avec certaines télévisions publiques qui, même si elles ont été obligées de ne plus mettre de publicité après 20h, utilisent les mêmes mécanismes que les télévisions privées ? Certes, souvent avec retard et des moyens moindres.
La plupart des autres médias ne font-ils pas la même chose, même indirectement ?
Doit-on blâmer notre télévision qui reflète également notre monde, notre culture qui nous a été remplacée comme le dit Stiegler à la fin (parce qu'en réalité, notre culture disparue a été remplacée par la culture télévisée que nous avons acceptée) ?
En somme, cela ne me gène pas qu'on critique. J'aurais juste aimé qu'on aille de l'avant. Dénoncer un état de fait est une chose important, surtout si cet état peut être considéré comme mauvais. En même temps, il serait encore plus productif de donner des moyens de vivre autrement, de changer notre univers ... car oui, j'y rêve encore.