Après une tentative laborieuse d'achever ce livre, et quelques temps de réflexion philosophique plus tard, j'abandonne ce livre de près de 500 pages.
J'avoue que la première chose qui m'a convaincu de lire ce livre est la couverture. Note pour l'avenir: Si un jour je finis en CHSLD, priez de me donner mes pilules sur un petit cupcake comme sur la couverture! Parfum chocolat, de préférence.
Je peinais à lire ce roman. D'abord, je pense que le jargon du traducteur ne m'aide en rien. Spécialement avec le personnage de Frankie. En temps normal, le dialecte des français européen ne me pose pas trop de problème, mais là j'ai plus de mal. Une plus grande présence de français international aurait été apprécié, ça me peine de le dire. Ensuite, les dialogues: ils manquent de précisions, on ignore parfois qui parle quand et dans quel ordre.
L'histoire est longue. Si l'idée de base semblait prometteuse, le manque de rythme aplanit le récit un peu trop. Et plus j'avance, plus l'humour me semble de premier degré, parfois même un peu trop "anal". Les personnages ne sont pas sympathiques, pas même la principale. Pourtant, une bande de vieux débris qui s'introduisent par nom, prénoms et diagnostic, ça semblait promettre des êtres colorés.Dot, la protagoniste, est introduite comme une enseignante avec un caractère solide et possédant une expérience qui font qu'on ne lui en passe plus de belles. Une femme qu'on imagine rentrer dans une résidence pour aîné planté comme un chêne sur ses pieds, le dialecte facile et une attitude qui ne supporterait aucunes concessions. Or, loin de là, cette dame semble littéralement se ratatiner sur elle-même à la limite du fantôme. Que s'est-il passé?
Je dois dire que c'est tout de même dommage, car ce livre n'est pas totalement dénué de sens. On a pas beaucoup de romans qui aborde le délicat sujet des résidences pour ainés. Malheureusement, je peine à lui trouver des raison de l'aimer ou même de le finir.
Un dernier élément à noter: bien que j'apprécie la tentative de l'auteur de faire un livre sur un sujet aussi peu traité que les résidences pour aînés, avec tous les abus et manquements qu'on leur connait ( à certains, pas à tous), je trouve que le roman manque de ..."classe"? ...de "respect"...je ne trouve pas le mot, mais il dégage un certain malaise. Comme si, en voulant rire de manière ironique d'une situation qui prête au cynisme, on en arrive au point où ce n'est plus tant de la dénonciation que de rire d'une situation qui n'a rien de comique. Je salue donc la tentative, mais n'apprécie pas trop le final.
Avec un tiers de lu, c'est le premier livre que j'abandonne officiellement. Je n,en suis pas fière, mais trop de livre attendent d'être lus.