Ce roman est un parfait exemple de lecture divertissante, petit polar sans prétention, sans génie non plus, mais qui parvient à se lire vite et à tenir en haleine tout au long de ses 480 pages.
L'originalité n'est pas vraiment le mot d'ordre. On a droit à des personnages totalement stéréotypés. Le personnage principal, l'enquêtrice, est forcément belle, intelligente, perspicace, un léger conflit avec une hiérarchie qui ne comprend rien (et qui a tort). Et, forcément, elle est devenue flic suite à un traumatisme familial. un peu énervant à force d'être basique.
De même, le déroulement de l'enquête est parfois cousu de fil blanc. Ainsi, on se promène en voiture sur une montagne. On sait que cette montagne regorge de sentiers. Bien entendu, l'enquêtrice en prendra un, suivant son intuition, et ce sera le bon ! Foutez-vous de ma gueule, j'aime ça !
Tant qu'on est dans les défauts, j'aimerais signaler qu'il y a quatre catégories de chapitres dans ce roman. Il y a les chapitres d'enquête, les plus longs et les plus nombreux, les plus intéressants également. Puis il y a des chapitres où nous sommes chez l'assassin ; ceux-là sont totalement dénués d'intérêt. Il y a des chapitres chez une petite vieille du nom de Rita : pareil, ça n'a pas toujours un intérêt flagrant. Et enfin, des chapitres écrits en italique et avec un narrateur à la première personne ; ceux-là... je ne vais pas trop en dire non plus.
Et pourtant, malgré ces points négatifs, le roman se laisse lire avec un certain plaisir, et c'est bien là la surprise. L'enquête se suit, ça passe vite. L'écrivain essaie de donner une ambiance bien glauque en misant sur la peur des araignées, et ça marche parfois. Les personnages secondaires sont bien agréables.
Ne pas s'attendre à un chef d’œuvre, ne pas s'attendre à un livre profond. C'est du policier. C'est rapide. C'est un peu bête mais divertissant.