Un peu de bon sens dans ce monde de brutes

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre autant d'attention, j'ai même relu des passages afin d'être certain d'avoir bien compris le pourquoi du comment. Si ce guide est très accessible, il faut tout de même avouer que certaines explications ne sont pas des plus claires... Ce manque de clarté étant sans doute dû au fait que dans ce genre d'ouvrage il convient de bien parler et de faire l'éloge de la langue française et de sa beauté et que par conséquent les académiciens de vont pas se priver de tournures de phrases un peu tarabiscotées. Mais bon... ça reste on ne peut plus compréhensible si on lit tous les mots...


Je ne sais pas si c'est destiné à être lu d'un trait, mais c'est ce que je fais. Cependant il y a un index permettant de trouver la règle souhaitée.


Les explications sur le choix de telle ou telle variante orthographique ou syntaxique se fait en citant de grands auteurs, de précédentes éditions du dictionnaires de l'Académie ou bien en narrant des faits historiques, le tout non sans humour.


Ben ouais c'est plutôt plaisant à lire, j'ai souri à plusieurs reprises...
Après si j'ai préféré Remarques sur la langue française de Claude Favre de Vaugelas, sans doute car son souci était d'éviter la cacophonie à une heure où le français et plus particulièrement son orthographe n'était pas encore "figé", Dire, ne pas dire à l'avantage de parler de la langue actuelle, de se moquer gentiment de certaines tournures de phrases et de condamner certains anglicismes.


J'ai appris certaines choses, j'en connaissais d'autres... Mais je me dis qu'à part l'utilisation des mots : genre, fun et cool, je ne m'en sors pas si mal (bon il y aussi le fait d'oublier la négation de manière plus ou moins volontaire).


Je ne vais sans doute pas tout retenir, j'ai également le second volume à lire... mais je pense que je m'y référerai si j'ai un doute et que j'essayerai de suivre les prescriptions dont j'arrive à me souvenir.


Je tiens également à signaler un passage qui m'a éclaté, le passage sur la féminisation des mots, à ce moment j'ai sorti ma verge, j'ai fait l'hélicoptère avant de juter un peu partout... Il est expliqué très clairement (bon après je traduis) que les bonnes femmes qui s'amusent à écrire avec des "e" entre parenthèses pour signaler qu'elles s'adressent à tout le monde et pas juste aux hommes qu'elles sont totalement débiles... qu'auteure n'a pas de sens... et que la féminisation de tous les noms de métier, etc, n'en ont pas plus...
Parce que, en fait... c'est lorsque le nom est au féminin (qui pour apaiser les esprits (si on suppose qu'une féministe puisse avoir de l'esprit) est appelé genre marqué, par opposition au genre non marqué) qu'il est discriminatoire... Si on dit les écoliers (par exemple) c'est autant des filles que des garçons... par contre si on dit écolières... là c'est féminin et c'est uniquement des filles...


Le genre féminin porteur de discrimination, c'est beau ça !


Bref, c'est bien ce que je pensais, lorsqu'on lit des débiles écrire : "Chèr.e.s ami.e.s" ou je sais pas quoi... elles insultent la langue française et sa beauté... et je vais citer la bouquin lui-même : "Brusquer et forcer l'usage reviendrait porter atteinte au génie de la langue française et à ouvrir une période d'incertitude linguistique". Et l’Académie n'est pas fermée au noms féminisés s'ils s'imposent, ainsi institutrice est parfaitement répandu et accepté !


En gros c'est très instructif, marrant, bien référencé...
Il me tarde de mettre en pratique ce que j'ai appris avec un petit regard condescendant envers la plèbe (blague à part le livre est vraiment accessible et on peut même le trouver sur le site de l'Académie pour une consultation en ligne (après je ne sais pas s'il y a tout) donc bon... l'effort de leur côté est fait, il convient à chacun de savoir de quel côté il se place, s'il veut œuvrer pour que le génie de la langue française perdure, ou pour au contraire subir les effets de modes en usant et abusant de barbarismes et d'anglicismes (forme de novlangue ?) bien moins précis que ce que la langue française peut offrir).


Comme le disait Nietzsche pour un français l'amour de son pays passe d'abord par l'amour de la langue française.

Moizi
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le 8 oct. 2015

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Moizi

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