Quelle déception après la claque que j'ai prise l'an dernier avec "Les noces barbares" !
Il est rare que je cherche le sens ou l'enjeu d'un roman jusqu'à la dernière page mais c'est pourtant bien le cas avec "Disparue dans la nuit". Queffélec mêle dans une même narration syncopée et écorchée vive les parcours de David Finiel, flic et père démissionnaire, de sa fille Léna, ado paumée en quête d'une relation père-fille, et les destins des dealers et petites frappes marseillaises. Ecriture maussade et éparpillée, personnages secondaires laissés sur le carreau, rythme saccadé et repères temporels flous, pathos à gogo, non, vraiment, je n'ai retrouvé ni le talent ni la profondeur du sujet qui m'avaient complètement séduite avec les très sombres "Noces barbares".
Un rendez-vous manqué, d'autant plus frustrant que j'aurais adoré ressentir de l'empathie pour les personnages, mais même ma détermination à achever le roman aura été impuissante à m'y aider.