Vent rouge fût l'ouverture de ce diptyque médiéval japonais tranchant. Se maintenant sur le fil du sabre, Jean-Luc Bizien livre son Dragon noir, suite et fin de cette épopée vengeresse.
A l'issue du tome précédent, le groupe de héros venait d'apprendre par la bouche de leur mentor l'incroyable vérité sur leur origine. Forts de cette révélation, ils décident de se venger de concert de celui qui a occis sans honneur leurs parents.
C'est ainsi que conseillés par Hatanaka, légendaire samouraï devenu yamabushi, Ichirô, Ryoichi, Jotarô, Aiko et Onô vont progresser dans cette quête qui semble sans espoir. Portés par les encouragements et la foi en leur juste cause, il vont avancer envers et contre tout jusqu'à l'affrontement final contre le daimyo, suppôt du mal incarné.
Doté d'une écriture fluide et agréable à lire, l'auteur nous emporte dans le tourbillon de duels au sabre, escarmouches sylvestres et autres batailles sanglantes. Émaillé de moments d'intimité, de réflexion, de fraternité guerrière, le récit distille quelques petites perles de sagesse orientale. Certes, certaines ficelles pourront sembler un peu épaisses tandis que les héros se sortent de situations apparemment inextricables. L'explication de cette chance insolente apparaît cependant vers la fin du roman, imprimant davantage encore une dimension mystique à la quête menée par ces jeunes gens courageux.
Si l'esprit du bushido semble habiter Jean-Luc Bizien et ses héros, nul doute que les kamis veillaient sur eux durant cette agréable incursion au sein de l'archipel nippon de jadis.