Dulmaa, c'est la mère de la narratrice, une franco-mongole élevée par son père depuis que sa mère les a laissés en France sans explication, il y a dix ans. A la mort du père, la jeune étudiante en médecine retourne en Mongolie, où elle retrouve sa tante et ses grands-parents, mais pas sa mère, partie en retraite bouddhiste, ce qui semble l'empêcher d'aller lui demander des comptes... Mais Elisa se lance quand même, à cheval, en camion, en train... Elle se ait enlever, s'enfuit, traverse la Mongolie entière, accompagnée de son grand-père (par moments), d'un chien mystérieux, d'un courage à tout épreuve.
Curieux roman qui mêle quête initiatique (retrouver la mère et les origines), chamanisme (les esprits sont là en permanence), mais aussi récit de voyage et d'aventure, ce texte est assez bien écrit, et montre surtout que l'auteur connaît bien ce pays et ne le fantasme pas du tout. On est loin de la fascination habituelle, mais pas de dénigrement non plus, du respect, beaucoup. Même si le côté chamanique m'a un peu dérangée (j'aime quand un roman est franchement fantastique ou ne l'est pas du tout, mais apprécie modérément l'entre-deux...), j'ai beaucoup aimé la fin du roman, et les descriptions que l'on sent sincères.
Lu dans le cadre du Prix René Fallet 2017.