Une anthologie dont les chefs de file sont Mirbeau, Bloy, Villiers de L’Isle-Adam et Maeterlinck : pour le coup on n’accusera personne d’avoir cherché le coup éditorial, d’autant qu’ont été judicieusement laissées de côté des « vedettes » potentielles — un Maupassant, un Gide, un Claudel… — qui auraient pu accroître un peu les ventes. Le but est de faire découvrir ou redécouvrir, en quelques extraits autonomes, des écrivains oubliés — Mécislas Golberg, Henry Céard, Jean Lombard, Francis Poictevin, ça vous dit quelque chose ?
Mes connaissances sur la littérature de cette « période qui va des années 1880 au début du XXe siècle » (quatrième de couverture) sont trop lacunaires pour que je puisse objecter quoi que ce soit au choix opéré par Marie-Claire Bancquart, forcément arbitraire, avec des extraits forcément inégaux, comme souvent avec les recueils de ce genre. Mais le niveau d’"Écrivains fin-de-siècle" est élevé, et sa composition cohérente. L’introduction, certes un peu proprette, est à la fois synthétique et poussée, ce qui ne va pas de soi avec beaucoup de florilèges, dans lesquels c’est souvent sa propre reconnaissance que cherche l’anthologiste.
Ça donnerait presque envie de retourner étudier la littérature à l’université.
Alcofribas
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le 11 mars 2015

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