L’ouvrage rappelle à juste titre que l’étranger, c’est d’abord celui qui nous paraît étrange, avant d’être d’ailleurs. Elmer, évidemment, est plutôt bien placé pour évoquer la question, et il montre ici la marche à suivre à ses amis moins ouverts que lui à la différence. Il leur fait saisir la nécessité d’être ouvert à l’autre et de dialoguer avec lui pour mieux le comprendre et ainsi finir par l’accepter malgré des différences qui pourraient sembler rédhibitoires. Il encourage ainsi la sollicitude et l’entraide.
Mais malgré son titre, il s’agit davantage d’un ouvrage sur le manque de confiance en soi que sur l’étranger. Le kangourou fait des bonds mais croit ne pas savoir sauter. Avec ses amis, Elmer, qui n’est pourtant pas Food beat, saura ici l’aider et lui permettre de se rendre compte qu’il sait sauter, et qu’il doit cesser de se dévaloriser.
Un livre qui incite à l’ouverture face à l’étranger et à l’indulgence face aux difficultés des autres et notamment face au manque d’assurance. Un ouvrage agréable, aux couleurs chaudes et aux dessins un peu naïfs, sans grande prétention, mais qu’on lira avec plaisir même s’il ne révolutionne pas les ouvrages pour enfants.