Une fois de plus, Clémentine Portier Kaltenbach choisit un sujet qui permet de revisiter l’histoire d’une manière ludique et légère: ici ce sera à travers le prisme du conflit familial.
Pas besoin d’aller chercher bien loin pour se rendre compte qu’on connaît déjà certaines dissensions, qu’on a déjà entendu parler de parents indignes, de luttes fratricides ou autres joyeusetés. On ne doute pas un instant qu’il y a assez de matière pour un livre.
Comme dans ses autres ouvrages, l’auteur explique sa démarche et opte pour un classement façon jeu de 7 familles, où elle demande tantôt les mauvais pères, les mères abusives, les frères ennemis...
Ca permet de rendre la présentation agréable mais n’empêche pas certains passages de se chevaucher, ce dont l’auteur a parfois conscience.
C’est à dire que certaines familles cumulent tellement de problème familiaux qu’il est difficile de les cantonner à une seule catégorie.
Quelques anecdotes prennent un peu de temps à être racontées, et ce sont ces passages plus longs qui sont aussi les plus intéressants: quand on arrive à oublier le sacro saint classement, il ne nous reste qu’à nous délecter des feuilletons historiques dignes des pires soap opéras.
Autant on prend plaisir sur certains passages, autant les anecdotes expédiées en deux phrases n’ont pas le temps de nous impacter, parce qu’on a à peine le temps de se mettre dans l’ambiance qu’on est déjà sur une autre histoire..
La lecture est agréable, même si on aurait sans doute aimé profiter un peu plus de certains passages, en oubliant l’effet catalogue..
Toutefois, on peut reconnaître que l’auteur cherche souvent à contextualiser les choses, à relativiser les situations et citations, à remettre en cause la véracité des sources. Un recul sur le récit qui permet de se méfier de nos certitudes.
Finalement le livre est agréable, on le lit vite même si on en retient bien peu, il pourrait servir de révision à qui connaîtrait déjà dans le détail la vie d’untel ou untel, de récréation entre des choses plus sérieuses, et de baume pour se souvenir qu’être une personnalité n’a jamais été un gage de vie épanouie et sereine.