Le livre s'ouvre sur la mort d'Emily Brontë en 1848, à l'âge de 30 ans, nous faisant vivre presque heure par heure ses derniers moments. Toute sa vie, Emily Brontë, avant dernière fille de pasteur, reste très attachée au presbytère de Haworth, où elle a passé une grande partie de sa vie. Peu attirée par le monde extérieur, elle partage son temps entre de grandes promenades dans la lande, qu'elle affectionnait particulièrement, l'entretien de la maison paternelle, et l'écriture.
L'épouse du pasteur étant morte très jeune, la fratrie Brontë, quatre filles et un fils, a grandi entre un père distant, pétri de doutes mais aimant, et une tante qui a accepté de s'occuper des cinq enfants, dont la plus jeune, Anne, n'avait qu'un an au décès de sa mère. Fréquentant peu les autres enfants, les Brontë étaient très avancés pour leur âge, s'adonnant très jeunes à des jeux littéraires, et se construisant un univers imaginaire, dont ils écrivirent l'histoire pendant de longues années. Branwell, seul garçon, était éduqué par son père qui, en raison de la santé fragile de son fils, préférait le garder à la maison. Sujet à des crises nerveuses, surprotégé, trop gâté, le jeune homme finit par devenir opiomane et alcoolique, ne peut garder un emploi. Il est très proche de l'aînée, Charlotte, avec qui il écrit. Emily, elle, est plus proche de sa jeune soeur Anne. Elles écrivent ensemble.
Sur les cinq enfants, les deux filles aînées, Elisabeth et Maria, meurent très jeunes, douze et treize ns, victimes des conditions de vie très dures de la pension où les a envoyées leur père. C'est la tante Branwell qui instruira les autres filles. Charlotte, Emily et Anne réussissent à publier leurs ouvrages, qui connaissent un relatif succès.
Elles meurent toutes (de tuberculose) assez jeunes. Leur père survit à tous ses enfants.
Un ouvrage très bien écrit, marqué par la tristesse et le deuil.