Une oeuvre à voir plutôt qu'à lire
A travers la réécriture d'un conte traditionnel, Philippe Dorin nous invite ici à évoluer dans un univers empreint d'imagination, de fantaisie et de poésie. L'écriture scénique prend le pas sur la simplicité de l'action de telle sorte qu'il s'agit avant tout d'une œuvre visuelle, chorégraphiée. Nos deux protagonistes se lancent dans la quête d'un idéal qui s'avèrera un véritable parcours initiatique, où ils seront soumis à l'errance, aux liens fraternels, à la peur de l'abandon ou encore à la recherche d'un refuge. C'est en aspirant à l'abstraction du temps, du lieu et des acteurs que Philippe Dorin parvient à représenter l'essence des êtres et des choses. Ainsi ma note repose principalement sur le fait qu'il s'agit davantage d'une oeuvre à voir plutôt qu'à lire. Il me semble alors que toute la poésie ne sera perçue qu'à travers l'espace scénique, le langage corporel et la mise en scéne.