Parcourir l’histoire du XXème siècle sous l’angle de procès emblématiques et de leur mise en scène.

Suite ordonnée chronologiquement, les vingt fictions politiques d’«En procès» ébauchent par fragments une histoire du XXème siècle, font entendre les voix du prétoire qui diffèrent de l’histoire officielle, donnent à voir les procès, qu’ils soient huis clos ou spectacle, dont les échos résonnent tout au long du siècle, comme dans le récit de Mathias Énard qui ouvre le recueil, le procès en octobre 1914 de Gavrilo Princip, également évoqué dans son roman «Zone». Terroriste ou héros des nationalistes serbes, Mathias Énard représente Gavrilo Princip au tribunal, au cours d’un mois d’octobre 1914 d’une écrasante douceur malgré la furie toute proche des combats, sous les traits d’un jeune singe laid et effrayé, évitant la peine de mort du fait de son jeune âge (il n’avait que dix-neuf ans en juin 1914) pour être incarcéré dans des conditions qui valaient condamnation à mort à Theresienstadt, ce lieu qui verra tant d’autres prisonniers dépérir entre ses murs quelques décennies plus tard pour avoir été désignés par les nazis comme des Untermensch.


La suite sur mon blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2016/05/01/note-de-lecture-en-proces-collectif/

MarianneL
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 1 mai 2016

Critique lue 99 fois

2 j'aime

MarianneL

Écrit par

Critique lue 99 fois

2

D'autres avis sur En procès

Du même critique

La Culture du narcissisme
MarianneL
8

Critique de La Culture du narcissisme par MarianneL

Publié initialement en 1979, cet essai passionnant de Christopher Lasch n’est pas du tout une analyse de plus de l’égocentrisme ou de l’égoïsme, mais une étude de la façon dont l’évolution de la...

le 29 déc. 2013

36 j'aime

4

La Fin de l'homme rouge
MarianneL
9

Illusions et désenchantement : L'exil intérieur des Russes après la chute de l'Union Soviétique.

«Quand Gorbatchev est arrivé au pouvoir, nous étions tous fous de joie. On vivait dans des rêves, des illusions. On vidait nos cœurs dans nos cuisines. On voulait une nouvelle Russie… Au bout de...

le 7 déc. 2013

35 j'aime

Culture de masse ou culture populaire ?
MarianneL
8

Un essai court et nécessaire d’un observateur particulièrement lucide des évolutions du capitalisme

«Aujourd’hui il ne suffit plus de transformer le monde ; avant tout il faut le préserver. Ensuite, nous pourrons le transformer, beaucoup, et même d’une façon révolutionnaire. Mais avant tout, nous...

le 24 mai 2013

32 j'aime

4