Pramoedya Ananta Toer était un écrivain indonésien surveillé et systématiquement censuré, il a imaginé cette histoire lors de son emprisonnement au bagne de l’île de Buru. « Enfants de toutes les nations » est le deuxième volet de « The Buru Quartet », j’ai adoré aussi le premier volet et je suis impatient de connaitre la suite de cette tétralogie. Pour l’instant Minke tente de se remettre de la mort de son épouse. Il vit toujours chez Nyai avec qui il surmonte les épreuves. Leur complicité se renforce, pourtant, sur le conseil de Jean Marais son ami français et de Kommer le journaliste, Minke sent le besoin de quitter le domaine, de rencontrer les habitants de son pays pour le raconter. Il souhaite dénoncer les injustices des lois coloniales en écrivant en malais, la langue de son peuple. Malheureusement, son voyage sera court, l’héritier officiel arrivera bientôt, et c’est la police qui ramène Minke chez Nyai. C’est l’histoire d’un peuple avec ses traditions, sa culture et la domination de l’Europe occidentale. Riche en émotion.