En 1962 Ken Kesey écrit « Vol au dessus d’un nid de coucou », le roman qui va le rendre célèbre, puis deux ans plus tard, le spectaculaire « Et quelquefois j’ai comme une grande idée », un roman époustouflant par son écriture et sa brutalité.
Alors que la grève installée à Wakonda étrangle cette petite ville forestière de l’Oregon, un clan de bûcherons, les Stamper, bravent l’autorité du syndicat, la vindicte populaire et la violence d’une nature à la beauté sans limite mené par Henry, le patriarche incontrôlable, et son fils, l’indestructible Hank. Les Stampers serrent les rangs mais c’est sans compter sur le retour, après des années d’absence, de Lee, le cadet introverti et toujours plongé dans les livres et dont le seul dessein est d’assouvir une vengeance… A mesure qu'on avance dans le roman et que les « arbres tombent », les personnages se découvrent, parfois grandioses, parfois misérable mais jamais en paix. Un roman sur le combat, entre frère, entre des hommes et contre la nature. On prend tellement de plaisir à lire qu’on en oublie les presque 900 pages. Une oeuvre magistrale.