Eno Bildiger est un jeune enfant de 11 ans que tout prédestine à devenir, comme son père, un grand chasseur de rastacs, ces petits animaux nuisibles capables de téléporter de petits objet, dans la limite de leur poids.
Pourtant, les certitudes d’Eno vont être chamboulées lorsque sa meilleure amie Clarisse disparait subitement suite au contact d’un rastac dont les proportions dépassent l’imagination.
Commence alors une chasse aux rastacs qui va entrainer Eno, ainsi que plusieurs compagnons, bien loin des frontières de son quartier auquel son avenir semblait limité.

Cet ouvrage a la particularité d’avoir été initialement auto-édité en version numérique via Amazon ; il est depuis disponible également au format papier.
Pour être tout à fait honnête, je n’étais pas convaincu d’être la cible car je ne suis pas un adepte du médiéval fantastique (du moins, pour ce que j’ai pu en expérimenter) : je trouve ça généralement long, lent, voire ennuyeux car il faut plusieurs dizaines de pages (voire centaines) avant que la description de l’univers soit bouclée et que l’histoire débute.
Et bien dans le cas d’Eno, la chasse aux rastacs, ça n’est pas du tout le cas. Le décor est brièvement présenté et rapidement on entre dans l’aventure du héros. Cependant, si la description ne prend pas des plombes au début, on découvre l’univers au fur et à mesure de la narration.
C’est certainement dû à la spécificité du livre - récit initiatique - qui fait que nous découvrons le monde d’Eno en même temps que lui, en repoussant chapitre après chapitre les zones d’ombres et de brouillard qui pouvaient exister au début du récit.
En effet, je ne l’ai pas précisé dès le début, mais Eno, La chasse aux rastacs, est un roman à l’attention des plus jeunes (à partir de 9 ans), ce qui ne signifie pas pour autant qu’il soit simple (en encore moins simpliste). On a une réelle histoire qui se déroule dans un univers cohérent, avec des intrigues politiques, des parts d’ombres pour certains personnages, des questionnements sur la nature des gens qui l’entourent, etc.
S’ajoute à cela une organisation de la société utilisant un fonctionnement insolite : toutes les décisions importantes (y compris le choix du chef) sont prises en tirant à pile ou face. Bien entendu, cela entraine toute une sorte de lois et règlements, ainsi que l’existence de castes chargées d’appliquer ces règles qui accentuent la crédibilité d’un tel univers.
Pour ce qui est du style, comme évoqué plus haut, c’est efficace, direct, sans phrases alambiquées. C’est en cela que, j'y trouve une ressemblance (toutes proportions gardées) avec la saga Harry Potter qui, sous ses airs faussement naïfs et enfantins, permet une double lecture.
Si je devais émettre une réserve, ça serait au niveau du dénouement qui me parait un peu rapide (mais en restant cohérent) par rapport au reste du récit. Cela est certainement dû à la cible du roman.

Mais j’ai passé un bon moment à lire cet ouvrage, et je vous invite à en faire de même pour vous faire votre avis.
Narghilet
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le 4 janv. 2015

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